Lorsqu'on découvre l'oeuvre de Valère Novarina, immédiatement sa nécessité apparaît. Ce mélange de comique énorme et de pathétique. De gravité et de loufoquerie. D'exigence et d'évidence. Cette manière de transfigurer la vie dans ses aspects les plus humbles, les plus quotidiens, les plus ridicules, les plus honteux parfois. Le théâtre de Novarina, c'est d'abord une pure jouissance du langage, de l'invention du jeu, de la surabondance verbale. Contre le langage précuit et prédigéré de la communication et de l'information, cette oeuvre offre une ouverture et une respiration, elle restitue à la parole sa dimension sacrée.