Dès 1990 le roman francophone africain change de ton. L''émergence de nouveaux textes et d''une nouvelle génération d''écrivains vient en modifier le fond et la forme; les traits communs à ces écrits, tant thématiques qu''esthétiques, ont permis de définir cette "nouvelle génération" francophone. Le présent ouvrage étudie l''un de ces éléments, notamment le rapport signifiant entre l''écriture et son référent socio-culturel dans le cas des romans de Ken Bugul et de Yasmina Khadra. Si le roman de Bugul aborde ainsi une représentation du réel qui interroge le fait colonial dans un style qui emprunte au récit de vie et à l''oraliture, celui de Yasmina Khadra interroge les conditions sociales de la post-colonialité par le biais de l''écriture paralittéraire. De tels aspects permettent d''établir ainsi des critères de spécificité pour cette "nouvelle génération", en même temps que de continuité avec les générations francophones qui la précèdent.